De l’émotion, des amis, des souvenirs. Ce jeudi 10 octobre dernier, José Orsoni a soufflé les 20 bougies de sa biscuiterie des Accoules inaugurée, en toute discrétion, un certain mercredi 6 octobre 2004. Jeudi soir, au sein même d’un boulodrome caché au cœur du Panier, quelque 140 invités ont gravi les marches de pierre conduisant à la fête que Marie-Julie, fille de José, et Clément, son gendre, ont voulue familiale, amicale et fraternelle. Navettes des Accoules
Bien sûr, de nombreux habitants du village corse de Carbuccia ont fait le déplacement pour célébrer José le voisin, le cousin dont le four à bois cuit pizzas et figatellu à la perfection. Parmi les carbucci présents, Aldo et Josiane Pettine qui, un temps, ont tenu un restaurant rue Dragon à Marseille tenaient absolument à être de la soirée. L’aixoise Andréa Ferréol était également de la nuitée tout comme la régionale de l’étape, Zize du Panier, lunettée et pailletée comme il se doit.
Les Navettes des Accoules, une institution
Entre deux chants corses, les personnalités élues n’ont pas manqué de souligner les qualités de José Orsoni. Daniel Salenc, président de la chambre de Métiers des Bouches-du-Rhône, a insisté sur « la transmission réussie entre un artisan et ses enfants » et les qualités d’homme nécessaires pour conduire une « entreprise devenue institution ». Représentant Renaud Muselier, le président de la région Sud, Isabelle Campagnola-Savon, avec beaucoup de sincérité et de chaleur, a rendu hommage au parcours et à la personnalité du fondateur des Navettes des Accoules avant que Benoît Payan, maire de Marseille, ne s’empare du micro.
Dans un discours improvisé truffé d’anecdotes trahissant le degré d’amitié entre les deux hommes, le premier magistrat de la ville a reconnu pêle-mêle les talents de navettologue de Jo, et son titre d’ambassadeur de Marseille « puisque les navettes de José font partie des cadeaux protocolaires de la ville »… Eclats de rire lorsqu’il s’est agi d’évoquer l’épineux sujet « de qui fait les meilleures navettes à Marseille », le maire a suscité une profonde émotion à l’évocation d’anecdotes tout à la fois intimes et drôles.
Le maire a chanté… comme à Carbuccia
Point culminant de cette série d’hommages, la remise de la médaille de la ville de Marseille à un José Orsoni presque muet. « Je suis bien, tout va bien, voilà, a-t-il lâché, incapable d’aller plus avant. C’est bien de tous vous voir là, merci ». « Homme qui a une mémoire », José Orsoni avait demandé au traiteur Marrou de rendre savoureuse cette soirée, « parce que Marrou a été mon premier client… Et parce que c’est très bon », a-t-il confié. Les équipes du traiteur se sont surpassées avec un gâteau composé de choux garnis aux délicieux effluves de navettes. Une prouesse fondante sur lit de nougatine croustillante. Et pour accompagner le tout ? Les glaces André, de Saint-Cyr-sur-Mer depuis 1956, ont donné à déguster leur fameuse glace à la navette, suscitant la surprise.
Et comme toujours, la soirée s’est achevée en chansons… Corses, autour de la guitare. Vendredi matin, Marie-Julie avait perdu sa voix tellement elle avait chanté… et il paraît que même le maire avait perdu la sienne.
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