Grande soirée à l’opéra de Marseille. Pour la nuit de la Saint-Sylvestre, le tapis rouge a été déroulé sur les marches qui conduisent du parvis au foyer. C’est la tradition depuis des décennies : on donne une opérette pour le passage à la nouvelle année ; élégante façon d’ouvrir le temple du lyrique à tous les publics, de s’amuser, de rire, d’offrir au monde de la légèreté et de la beauté. Au fil des ans, le traiteur Marrou est devenu un élément de la fête à part entière. Et selon un rituel immuable, le salon de thé-traiteur qui fait face au bâtiment art-déo sort le grand jeu pour cette soirée forcément unique. « C’est un temps très particulier, c’est une nuit de réveillon, le dernier jour de l’année, et beaucoup de nos clients se mettent sur leur 31 ce soir-là », explique Hélène Markezana, responsable du site.
Pour fêter 2024, c’est « la Veuve Joyeuse », célèbre opérette autrichienne en trois actes de Franz Lehár, qui a été choisie. « C’est un moyen d’accueillir le public le plus large », commente Hélène qui insiste sur l’ambiance conviviale de cette soirée. Autour d’elle, Charlotte, Josiane, Stéphanie et Armonie, la bien nommée, adressent sourires et gentillesses à tous les clients. « A chaque fois qu’une représentation est donnée, nous restons ouverts. Ça nous permet de proposer aux spectateurs de quoi grignoter avant la représentation mais le 31 décembre, c’est vraiment le grand soir », estime l’une d’elles.
Marrou, la flûte (de champagne) enchantée
Les spectateurs viennent à deux, certains en petits groupes, Marrou devient alors le lieu des retrouvailles. Les uns commandent un plat traiteur, à l’instar du chapon aux morilles à la mode cette année, d’autres préfèrent le foie gras : – Le 31 décembre, ils se font plaisir, ils ajoutent une bouteille de champagne, du Taittinger », complète Hélène Markezana. Dans une ambiance festive, on croise vers 18h30, les musiciens qui viennent s’offrir un petit quelque chose. Si on ignore le nom des clients, on connaît parfois leur qualité : le directeur de l’opéra, le personnel administratif, un couple de retraités, des Varois passionnés de lyrique…. Bien souvent, Charlotte, Josiane, Stéphanie et Armonie anticipent les demandes car elles connaissent les goûts et habitudes de chacun, « on sait qu’un certain Monsieur réclame une large tranche de pâté en croûte quand son épouse dîne plus léger », souffle Hélène.
Costumes, robes longues, plus rarement un smoking, la soirée commence chez Marrou. Hélène est attentive à ce que les employées se voussoient toutes entre elles, « c’est élégant, c’est l’esprit de la maison » estime-t-elle. A 20 heures, le rideau se lèvera sur la scène de l’opéra et Marrou tirera le sien. Chacun ira fêter le réveillon de son côté… Avant que ne débute la nouvelle année.
Marrou opéra, 15, rue Beauvau, Marseille 1er ; 04 88 60 23 07.
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