Bouches-du-Rhône

Grappes d’or.- Pour la 3e année consécutive, la soirée des Grappes d’or s’est déroulée au fort Ganteaume ce lundi 10 mars dernier à Marseille. Le principe ? Mettre en lumière les professionnels les plus emblématiques des terroirs locaux et du savoir-faire vigneron distingués en six catégories. La cérémonie a réuni les lauréats bien sûr et célébré les vins des Bouches-du-Rhône ainsi que ceux qui contribuent à leur notoriété.
• Catégorie restaurateurs : Les Roches Blanches à Cassis
• Catégorie cavistes : Cave Vol aux Vins d’Audrey Brugière à Velaux
• Catégorie démarche collective : association des Vignerons de Sainte-Victoire
• Catégorie Jeune viticulteur : Mathilde Doudon  à Trets
•  Coup de Cœur : Vignerons du Roy René – Didier Pauriol à Lambesc
Martine Vassal, présidente du conseil départemental 13 et présidente de la Métropole AMP, Laurent Israelian (président de la Chambre d’agriculture 13), Hervé Granier (conseiller  départemental 13 délégué à la viticulture), Fabien Doudon (viticulteur, élu à la Chambre d’agriculture en charge de la viticulture, président de la cave coopérative Lou Bassaquet) et Yvon Gary (président de l’association des sommeliers Alpes Marseille Provence) étaient présents.

Marseille

► La réforme aux Réformés. Le groupe Mando Hospitality a vendu le restaurant du rooftop du cinéma Artplexe sur la Canebière à Laurent Battisti (Le Caribou, Grandes Halles du cours d’Estienne d’Orves, Le Pointu, Le Phonographe, le café de l’Horloge). L’équipe de 25 personnes demeure et sera dirigée par Jérôme Caprin (Ex-Ventre de l’Architecte, ex-Mesa, ex-la Savonnerie). Au rez-de-chaussée, le Blum tombe lui aussi dans l’escarcelle de Battisti qui veut en faire « une belle trattoria à l’italienne ».

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Noémie Lebocey et les Eaux de Mars, son « bistrot démocratique »

Noémie Lebocey

Joyeux anniversaire les Eaux de Mars ! Octobre 2019-octobre 2022, le bistrot de quartier de Noémie Lebocey et Arthur Faure souffle ses trois bougies et revendique un enviable succès depuis ses premières heures, porté par le label Ecotable. La « petite » table de quartier entretient une dimension locale à tous les points de vue : – Nous travaillons les produits d’ici, avons une clientèle de quartier et notre carte suit le marché du jour. Ce sont toutes ces valeurs qui ont donné sens à notre projet… Et on n’a jamais fini de faire le tour de ses projets », concède la jeune femme.
Noémie est originaire de Normandie, Arthur est natif de la Côte bleue. Ils se sont connus dans les gorges du Verdon, alors qu’Arthur travaillait avec son grand-père dans les truffières. “Je suis venue à Marseille car j’y avais une amie et je suis tombée amoureuse du caractère débordant de cette ville, pour la mer, le soleil… raconte la jeune maman accoudée au comptoir de ce neo-bistrot du périmètre Longchamp. Le tempérament des Normands et des Provençaux est très différent ; la perception des paysages, des saisons et des produits n’est pas la même. Ici, l’énergie me rappelle mon année passée en Amérique latine : c’est la proximité, la convivialité et la vie à l’extérieur qui priment ».

« Avec Arthur, nous avons ouvert ce lieu portés par une utopie :
proposer des prix démocratiques »

De ses années normandes, Noémie garde une appétance pour la cuisine au beurre et à la crème, « surtout en pâtisserie. J’aime autant le sucré que le salé mais je reconnais que je diminue de plus en plus ma consommation de laitages au profit de l’huile d’olive et Alexia, ma seconde, pourtant marseillaise, elle, penche de plus en plus vers le lait et la crème ». Une équipe de quelque 9 personnes fait tourner le bistrot où règne un esprit de famille, mâtiné de cohésion et de bonne humeur, mais parfois la question du devenir de la restauration se pose.

« C’est compliqué de dire où on sera dans 5 ou 10 ans car ça bouge pas mal, beaucoup de gens ont ouvert en même temps que nous avec la volonté de faire bouger les lignes, servir du bon, du bio. Nous sommes tous en train de nous demander comment concilier notre passion pour la restauration et la nécessité d’avoir une vie personnelle ». Dans ce bistrot bercé par les mélodies de Georges Moustaki, comme ailleurs, « l’équilibre est fragile car on veut faire trop bien. On veut que la qualité, le bio, le bon soient accessibles à tous ». Dans un contexte chahuté, tirer des plans sur la comète s’avère périlleux mais Noémie rêve de faire de la boulangerie, « j’aime travailler dans l’alimentaire et le pain c’est aussi une façon d’accompagner le vivant ».

Il y a 3 ans, lorsqu’Arthur Faure et Noémie Lebocey ont ouvert, les Eaux de Mars était leur « bébé et nous avons toujours été à son chevet à 200% du temps ». Mais depuis 4 mois, il faut compter avec l’arrivée de Pacôme au sein du foyer, « et maintenant , c’est 100% du temps pour notre fils et 100% pour le resto ». L’équation impossible ?

Les Eaux de Mars, 135, rue Consolat, Marseille 1er ; infos au 04 91 07 61 36.

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