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Art de vivre

Oursinades en février, trois dimanches très piquants à Carry

oursinades

Bientôt février, la saison des oursinades peut commencer. D’une seule voix, de l’office de tourisme aux élus municipaus, tout le petit peuple carryen assure que les oursinades sont nées à Carry. Et Odile, hôtesse à l’office de tourisme, de rappeler qu’en 1952, le maire de Carry, feu Monsieur Grimaldi, s’était vu offrir son poids en oursins sur la plage du cap Rousset. Huit années plus tard, la première oursinade sous la forme qu’on leur connaît désormais, était organisée sur le port.
Les années sont passées, d’autres communes se sont emparées du concept mais la fierté carryenne demeure pour cet événement qu’Odile estime être « le plus important du calendrier », réunissant, au gré des variations météo, de 2 000 à 4 000 personnes. Cette année, ce sont les dimanches 5, 12 et 19 février qui seront marqués d’un galet blanc. « A l’origine, on fêtait les oursinades les 4 dimanches de février mais depuis quelques années nous sommes passés à 3 dimanches de fête, précise Patrice La Tona, élu en charge aux festivités et restaurateur. Et nous avons élargi l’offre aux oursins de Sète, de Corse et de Galice afin de préserver la faune de la Côte bleue ».

Grave menace
Les années passent mais le concept demeure ; à chaque rendez-vous, 3 ou 4 stands installés sur le port vendent des oursins, coquillages et crustacés, « ainsi que des plats cuisinés de la mer » raconte Odile. Des cavistes présentent leur sélection de vins et boissons et un marché de vêtements et artisanal, sur la place Jean-Jaurès, complète l’offre. Sortie en famille pour les uns, rendez-vous obligé de copains qui trouvent ici l’occasion de se retrouver, les oursinades de Carry appartiennent au patrimoine. Une fête qui nous rappelle qu’une grave menace pèse sur les oursins de Carry, plus que jamais menacés de disparition.

Oursinades de Carry-le-Rouet les dimanches 5, 12 et 19 février 2023, sur le port, de 10h à 17h.

Jonas Bizord en faveur d’un moratoire pour sauver les oursins

Jonas Bizord, 33 ans, et Damien Féraud, 31 ans, travaillent dans la même entreprise de pêche. A l’heure où beaucoup se préparent à la fête, les deux associés lancent un message d’alerte : – Ça fait 2 ans que c’est compliqué mais cette année, c’est catastrophique, déplore Jonas. La situation n’est plus viable pour notre entreprise de pêche ». En cause : la raréfaction des oursins de Carry, victimes du comportement de crétins qui pillent les fonds en été, saison de la reproduction interdite à tout prélèvement. « Je pense que la pêche aux oursins n’a jamais autant été à la mode. Nous devons endiguer la pêche récréative et empêcher le braconnage. C’est un fait : la ressource ne suit plus ». Jonas et Damien n’ont l’autorisation de pêcher que du lever du soleil jusqu’à midi et rappellent que les règles doivent être respectées : – Je parle en mon nom et je sais que ce que je dis va contrarier beaucoup de monde, mais je suis favorable à un moratoire de 2 ans qui permettrait de regénérer la ressource ». L’heure n’est plus au débat mais à la prise de mesures.

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