Les saveurs et les odeurs font elles bon ménage ? Pourquoi parfume-t-on les hôtels et jamais les restaurants ? En cette période de fêtes est-il judicieux de parfumer sa maison et son appartement quand on reçoit du monde pour déjeuner et dîner ? Et qui mieux qu’une « parfumeure », un nez, pour répondre à toutes ces questions ! Bérengère Bourgarel, orfèvre des odeurs, senteurs et parfums, travaille pour le groupe Technicoflor et nous donne tous ses petits trucs pour nous sentir bien.
Le Grand Pastis : Bérengère, les saveurs et odeurs font-elles bon ménage ?
Bérengère Bourgarel : C’est un exercice complexe car une senteur peut perturber les mécanismes du goût, pourtant il y a de nombreuses boulangeries, par exemple, qui diffusent des odeurs de beurre chaud, de viennoiseries ou de gâteaux. En fait, c’est une réponse à double tranchant que je vous apporte car une odeur prédominante va gêner les différents parfums d’une assiette. Il en va de même dans la dégustation des vins notamment car la rétro-olfaction est très importante. Même si c’est un geste mal élevé, sentir une assiette apporte beaucoup d’informations et je pense qu’il ne faut pas gêner ces mécanismes.
Le G.P. : Est-il pertinent d’ajouter des arômes à nos recettes de cuisine ?
B.B. : Je pense que c’est un exercice assez sympa. Prenons par exemple la lavande : c’est une odeur qui s’avère très aromatique en glace et en mousse ; travailler la lavande c’est très créatif et ça n’a plus rien de choquant. On utilise aussi beaucoup d’arômes floraux dans le secteur des boissons, comme l’association rose-litchi ou l’hibiscus-fruits rouges en référence au jus bissap de Côte d’Ivoire. N’hésitez pas à parsemer vos salades avec des fleurs également. Je pense aussi qu’apporter du frais de l’aromatique en bouche en fin de repas va générer beaucoup de légèreté : je pense par exemple au sorbet basilic après un repas copieux. N’hésitez pas à servir des desserts (glace ou entremets) à base de citron et d’agrumes après avoir dégusté des coquillages, crustacés ou des poissons.
Le G.P. : Nous sommes en période de fêtes de fin d’année alors comment parfumer sa maison ?
B.B. : Parfumer une pièce ça peut vous sauver lorsque l’on sert des fromages et des produits très odorants comme la raclette. Mais le B.A.-Ba d’une maison qui sent bon, c’est l’aération. En hiver, ayez le réflexe des senteurs douces comme l’orange sanguine ou le pin épicé dans un esprit bonbon la Vosgienne. La cannelle et la cardamome donnent d’excellents résultats : pensez aux huiles essentielles de pin, aux senteurs boisées , santalées ou de gingembre pour ses notes d’épices froides. Une huile essentielle de thé chai, c’est merveilleux. Pour apporter de la chaleur pensez aux ambres associés à la vanille ou au miel ; l’après-midi et en soirée, les notes irisées (velours) de cachemire, de musc et de poudré iris font merveille.
Parfumer sa maison et son sapin pour éloigner le chat
C’est tous les ans pareil : on a décoré le nordmann avec des boules et des guirlandes et puis 24 heures après… C’est le drame. Alors comment sauver le sapin et éloigner les chats ? « N’hésitez pas à vaporiser de l’huile essentielle d’orange sur votre sapin car les agrumes en général sont d’excellents répulsifs, explique Bérengère. On peut aussi vaporiser sur l’arbre de la lavande, ça marche très bien ».
Le pschit qui sent super bon
C’est le spray coup de cœur de l’hiver : une création de la marque marseillaise Jeudi qui propose une superbe senteur de sève de pin cuite au chaudron, un parfum frais et tonique qui évolue rapidement sur des notes douces et chaleureuses. En vente sur jeudi.eu et au showroom de la marque
Jeudi, 125, boulevard Notre-Dame, 6e arr. 50 € les 100 ml.
Technicoflor, un leader mondial né à Allauch
Créé et dirigé par François-Patrick Sabater depuis 1981, TechnicoFlor est un groupe familial spécialisé dans la création de compositions parfumées, d‘extraits végétaux, de matières premières aromatiques et d’arômes alimentaires. TechnicoFlor Parfums fournit depuis près de 40 ans les plus grands noms de la Parfumerie et de la Cosmétique. La société travaille avec plus de 70 pays au Proche-Orient, en Asie, en Europe de l’Ouest et en Europe centrale, emploie 230 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires consolidé de près de 70 millions d’Euros dont 30% en France et 70% à l’international.
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