C’est dans un contexte sanitaire pour le moins agité que l’édition 2020-21 du Petit Futé vient d’arriver chez les kiosquiers, libraires et autres papetiers. Une fête à Saint-Tropez devait célébrer le guide aux 2700 adresses ; las, la pandémie Covid-19 en a décidé autrement. Laurent Boschero, à la direction de l’équipe qui couvre le département, confie au Grand Pastis les petits et grands secrets d’une édition on ne peut plus riche.
Le Grand Pastis : Quelle sera la physionomie de ce millésime si particulier ?
Laurent Boschero : Nous avons tout misé sur le marché français. Le déroulé de l’année sera lent voire douloureux mais nous en sortirons collectivement renforcés avec une nouvelle façon d’envisager nos métiers. Je pense que nous serons moins sur un tourisme compulsif avec des gens qui passent leur temps à se prendre en photos postées sur Instagram au profit de Français qui vont réfléchir leurs voyages, les préparer pour mieux en profiter.
Quelle est votre diffusion, combien vendez-vous d’exemplaires ?
Nous imprimons 10 000 exemplaires qui sont intégralement vendus. L’idée est de n’avoir aucun pilon car, les invendus, ça coûte cher (papier, impression, façonnage, stockage) ; on préfère imprimer moins mais vendre la totalité quitte à réimprimer. Nous vendons dans le réseau classique des marchands de journaux et libraires, via notre site web ainsi qu’auprès d’agences qui achètent le guide en volume pour l’offrir à leurs clients. Toute notre base de données est disponible gratuitement sur le web avec des traductions intégrales en espagnol et en anglais.
Nous avons également lancé une plateforme, mypetitfute.com, où l’internaute compose son propre guide en fonction de ses centres d’intérêts. mypetitfute.com existe aussi en anglais, espagnol et chinois. L’internaute peut aussi demander à recevoir chez lui son exemplaire unique imprimé, composé de sa propre sélection ; c’est une expérience unique dans le secteur dont nous sommes très fiers.
La base de données hexagonale doit être colossale…
Le volume d’adresses dont nous disposons tend vers le million partout en France et ceci nous permet d’être très réactifs. Nous nous apprêtons, par exemple, à sortir des guides « A 100 kilomètres de… » dans les semaines qui arrivent.
Alors de quoi se compose cette édition varoise 2020-21 du Petit Futé ?
Nous sortons tous les ans au mois de mai et cette année ne faillit pas à la règle. Les lecteurs retrouveront notre traditionnelle route des vins avec son dossier œnotourisme (hébergement, visites, dégustations). La partie festival, cette année, est particulièrement chamboulée. Nous l’avons réduite mais conservé des événements phare comme la fête de la châtaigne à Collobrières, celle de la truffe à Aups, le grand prix du Castellet, les balades dans les vignobles… Nous avons musclé le chapitre « visites » avec les infos d’accès aux grands sites (quoi faire, points d’intérêts etc). Nous avons recensé 2700, adresses de la petite épicerie à l’hôtel 5 étoiles. Le cœur de métier du Petit Futé, c’est de référencer, par ordre décroissant, les hôtels, les restaurants, les adresses shopping et les musées/balades. Notre équipe se compose de 5 enquêteurs qui se sont partagés le territoire afin d’avoir la meilleure expertise possible. Ce sont des Varois qui ont tous des activités parallèles.
Quelles sont vos adresses du moment ?
J’aime bien le domaine de Majastre à Bauduen et la Bastide du Calalou à Moissac. Je recommande les Braconniers, à Ampus, un resto de village qui fait des pizzas magnifiques. Il y a le Verger des Kouros tenu par les trois frères Kouros à Cuers que j’adore et évidemment, la Vague d’or à Saint-Tropez. A noter que ça bouge bien en Dracénie depuis quelques mois ; Draguignan est en pleine renaissance avec des petits loyers qui ont permis pas mal d’installations comme les Trois garçons, une téléportation de talents de chez Bruno à Lorgues au centre-ville.
Le Petit Futé Var 2020-2&, marchands de journaux et libraires, 9,95 €.
Les Amis de la cuisine provençale y est dedans !