Depuis quelques mois, le livré-emporté remplace nos habituels repas au restaurant mais après beaucoup de déceptions, il faut reconnaître que les bonnes formules, doublées d’un rapport qualité-prix séduisant, sont rares. Lancé en septembre 2019 par le duo Charlet-Giansily, le concept Popote proposait de livrer au bureau, ou à la maison, des plats rassurants, réconfortants et savoureux.
A Aubagne d’abord puis rapidement à Marseille, le concept a fait un véritable carton. La carte s’appuie majoritairement sur des produits locaux, issus essentiellement des potagers du pays d’Aubagne de Ludo Long, de la plateforme paysanne locale et des vergers provençaux, à l’exception de la truite des fjords et quelques autres produits importés. La proximité a ses pépites à l’instar des yaourts le Caillolais, fabriqués à Auriol, et ce bruccio de Gémenos, élaboré par Laurent Ajello, à base de lait de brebis tout droit venues de Corse.
Les plats les plus simples font l’objet d’un soin tout particulier. Les oeufs-mayo s’accompagnent de quelques graines pour une mâche surprenante et la mayo, subtilement assaisonnée, nous réconcilie avec ce classique bistrotier. Les carottes râpées à la fleur d’oranger, miel et citron, s’égayent de quelques feuilles de coriandre et de pickles de baies de goji. Les amateurs de hareng le redécouvriront sur une base de pommes de terre vapeur-pommes fruit pour l’acidulé et pickles de carottes. Le homos et ses pois chiches excite la bouche avec une purée de citron confit. Tout est joyeux, énergique et prouve que l’imagination est capable de grandes surprises.
Tout a été pensé jusque dans les moindres détails ; sur chaque boîte de plats à chauffer, les cuisiniers mentionnent les temps de cuisson et la puissance de réglage du micro-ondes pour que la recette soit au meilleur. Ainsi de ces lasagnes de bruccio aux épinards, noix et coulis de tomates et de la truite des fjords posée sur une délicieuse purée de lentilles corail et une tombée de fenouil de Beaudinard. Rien n’est sec ni surcuit, si on les avait présentés à l’assiettes, c’est plats auraient été ceux d’un bistrot. La magie joue à fond.
Vous accompagnerez votre café expresso, qu’il faudra faire vous-même, d’une tarte aux pommes caramel beurre salé à la pâte sablée bien beurrée en harmonie avec quelques cerneaux de noix jetés ici et là. La mousse au chocolat et crumble cacao noir, best-of absolu de Popote, s’accorde à merveille avec le café mais les tenants des graines de chia au lait de coco-cubes d’ananas et coulis de fruits exotiques seront à la fête avec un dessert frais, presque désaltérant.
Alors faut-il commander chez Popote ? Oui car les plats, même les plus traditionnels, sont twistés par des assaisonnements et des touches créatives toujours très surprenantes. Oui car on se régale pour deux tickets restaurants, comme au resto mais à la maison ou au bureau. Oui car l’équipe est motivée, composée de cuisiniers aguerris, à l’instar de Nicolas Muller chef (ex-Table du Fort) et Clément Higgins, l’ami pâtissier des Bricoleurs de Douceurs, qui se démènent jusque dans les moindres détails. Oui, enfin, parce qu’en renouvelant leur carte tous les jours, Popote évite l’écueil de l’ennui. Et ça, on adore !
Popote : 112, avenue du Vent d’Aut, 13400 Aubagne – 34, rue d’isly, Marseille 5e et chez EmkiPop, 80, bd Vauban 6e. Comment ça marche ? On passe sa commande sur le site de Popote, on paie en ligne ou à la livraison (en CB, en espèces ou en tickets resto), on récupère en mode livré ou emporté.
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