Attention, il ne faut pas confondre le petit épeautre avec le grand épeautre car il s’agit de graines très différentes ! Si ce dernier se compose de plusieurs variétés sélectionnées, le petit épeautre de Haute-Provence, est, lui, issu d’une graminée n’ayant subi aucune manipulation génétique. C’est sur une zone à cheval entre les départements du Vaucluse, des Alpes-de-Haute-Provence, du sud de la Drôme et des Hautes-Alpes que les champs de petit épeautre s’épanouissent au mieux. Cette céréale, ancêtre du blé contemporain, est la plus ancienne jamais cultivée depuis 10 000 ans. Elle est facile à reconnaître car le grain n’est pas fendu. Les champs de petit épeautre côtoient ceux de lavande qui partagent le même sol calcaire et le climat chaud. « Deux IGP ont été obtenues en 2009 et 2010 pour la farine et le grain » se réjouit Sandrine Faucou au nom de l’organisme de défense et de gestion (ODG) du petit épeautre. Plante rustique, le petit épeautre aime les terrains pauvres, se suffit de conditions climatiques rudes et ne nécessite ni pesticide, ni désherbant et très peu d’eau. A ce jour, plusieurs dizaines de producteurs récoltent près de 150 tonnes de grain chaque année et leur nombre va croissant « principalement en agriculture biologique ». Preuve supplémentaire de l’essor de cette production de qualité. « Traditionnellement, en Provence, on cuisine la soupe de petit épeautre, confie Sandrine Faucou. Mais il vient aussi en accompagnement de la viande d’agneau comme le riz, il est délicieux en risotto, en salade, on en fait aussi des biscuits et desserts divers ». Autant de recettes, autant de bonnes raisons pour se régaler. Sur les paquets, vérifier que figure bien la mention IGP.
En vente dans les épiceries fines et bio et à la boutique Couleurs paysannes,
les Quatre chemins, 04210 Valensole ; 04 92 72 14 96.
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