Marseille

Noël Baudrand, le chef du Capucin (Mercure Canebière) vient de mettre au point une collection de 6 canné’ oh, un joli clin d’œil aux cannelés cramés au four. « Ils sont proposés l’après-midi pour le thé ou le café et peuvent aussi être emportés à la maison, explique le chef. Ils sont cuisinés tous les jours et il faut les consommer en moins de 24 h pour apprécier leur croustillance et leur fondant ». Un canné’ oh à l’anis, à la fraise, au citron, au café, au caramel cacahuète et un choconoisette : on a l’embarras du choix. « Charlotte ma compagne est bordelaise et marseillaise depuis 14 ans. C’est une grande gourmande pour qui ce n’est jamais assez alors ces cannelés ‘garnis et enrichis’, je les lui dédie », dit  Noël Baudrand. Goûters gourmets en vue !
de 2,50 à 3,50 € pièce et par lot de 3 de 9 à 10 € (sur place ou à emporter), 48, La Canebière, 1er arr. ; infos au 04 65 58 56 91. 

Brignoles

Pour la troisième année consécutive, la foire de Brignoles propose son week-end des chefs et adopte, cette année, le thème de la cuisine italienne. Samedi 12 et dimanche 13 avril, les cuisiniers révèleront leurs astuces et tours de main pour réussir à tous les coups les incontournables de la cuisine transalpine. Recettes classiques ou revisitées, pasta ou tiramisu, raviolis ou pâtisserie, les visiteurs feront le plein de saveurs. A cette occasion, la pâtisserie Lafitau dévoilera en avant-première sa nouvelle création printanière qui célèbre les 75 ans de l’établissement. Tout au long du week-end, le sommelier Yann Dethon (photo) accordera les vins de Provence aux recettes pour proposer aux spectateurs une dimension œnologique à leur dégustation.

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Le Beausset

Ah mon petit vin blanc… is back ! L’association des commerçants, en partenariat avec la mairie du Beausset, ressort la verrerie le dimanche 6 avril 2025. Tout au long de la journée, 25 vignerons, représentants des différentes appellations de la région, proposeront à la découverte leurs cuvées en blanc et partageront avec le public leur passion du terroir, de la vigne et du vin. La sommelière Magali Picherie, élue meilleure sommelière de l’année 2022 par le Gault & Millau, animera à 11h30 une masterclass autour des blancs de Provence. De 18h à 21h, les visiteurs tardifs ou épicuriens qui souhaitent prolonger le moment partageront un verre en compagnie des vignerons. Vente au verre (3 €) des cuvées de la journée. Pour faciliter l’accès à la manifestation et accueillir un plus grand nombre de visiteurs, des parkings de délestages seront indiqués aux abords du village. Des navettes gratuites  pour rejoindre le centre-ville promettent une fête en toute sécurité.
Le 6 avril, esplanade général de Gaulle et place Jean-Jaurès, Le Beausset.

Magazine

Chez David Mijoba, « la fermentation, cette mouvance en train d’éclore »

David Mijoba, le nouvel apôtre de la lacto fermentation

« La fermentation n’est pas une tendance, c’est une ouverture, comme un retour vers une nouvelle cuisine ». Se jouant des oxymores, David Mijoba enfonce le clou assurant être « au cœur d’une mouvance en train d’éclore et qui s’inscrira dans le temps ». De la choucroute aux olives vertes cassées en passant par le jambon cru ou le saucisson, tout est lacto fermentation. « Du sel, de l’eau parfois et on plonge le légume dedans pour qu’il fermente. Ça demande beaucoup d’expérimentations pour parvenir au bon dosage mais quand on y arrive, alors là c’est excellent », professe le cuisinier.

La lacto fermentation développe des bactéries qui sont souveraines pour le microbiote, facilitant la digestion et l’assimilation, renforçant les défenses immunitaires, contribuant ainsi à une excellente santé. « La fermentation nous ouvre à la complexité des goûts, on va au-delà du simple sucré et elle sollicite des papilles endormies », poursuit Mijoba qui, voilà 4 ou 5 ans, a souhaité « enrichir [sa] cuisine et [s’] ouvrir à d’autres horizons ».

Manger lacto fermenté, ça renforce les défenses immunitaires et permet de mieux passer l’hiver

Ciel gris sur la ville et ambiance jazzy chez Mijoba, façon Edward Hopper. Pierre, sommelier et chef de salle, va de table en table, il tutoie facilement, on a envie d’être son ami tant il est cool. Première assiette, comme un exercice de genre, le chef y a réuni des légumes lacto fermentés par ses soins : kimchi de haricots verts, pickles de noix fraîches, courgettes-fenouil-asperges blanches lacto fermentés, morino (pâte mère de la sauce soja), miso d’ail rôti, purée de piments, chili koli (co-fermentation de koji et de pâte à piment fermentée). Duo-duel salé et acide, gifle en bouche et légumes triés sur le volet. Pour accompagner ça ? « Soit un blanc floral alsacien, soit un chenin minéral ou un chardonnay un peu tendu », souffle Pierre à l’aise sur tous les terrains. La pizzette au petit épeautre-levain naturel s’habille de légumes en 3/5/8, mix de koji-sel et eau. Un plat testamentaire.

Le thon ikejime du Frioul (tué à l’aiguille) est tranché en fines lamelles posées sur une base de tofu snacké, chanterelles et shiitaké-crosnes, bouillon de bœuf persil et coriandre. Le gras du poisson se mêle à celui du bouillon, saveurs rondes et suaves à douce température. Le pain est toujours grillé chez Mijoba, c’est une signature « et puis c’est un luxe de manger du pain chaud », s’amuse Pierre qui, s’il n’était pressé par les autres tables, se taperait la discute.

David fait sont petit tour de salle et confie travailler avec ses mains, épousant le geste naturel qui n’a pas besoin de pinces pour dresser ses assiettes. Justement, le kiwi et sorbet kiwi-agrumes est nappé de sirop poire-eucalyptus parsemé de pistaches de Brontes. On y tremperait ses doigts pour les lécher ensuite. « Il faut laisser la nature s’exprimer et exalter le produit, il ne faut pas que la nourriture soit empreinte de marques humaines »… De Mijoba on disait qu’il était maître légumier et orfèvre de la terre mais au fil des ans, le chef cuisine son style, cisèle son geste, pousse loin le bouchon de la réflexion. Et s’il était un très grand en devenir…

Mijoba, 79, bd Vauban, Marseille 6e ; infos au 04 91 92 03 53. Déjeuner 32 et 35 € ; soir 50 € environ.
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