Manger dans un restaurant est une chose, manger dans le restaurant d’un club en est une autre. Il y a quantité de clubs à Marseille, chacun possédant un pôle restauration. La Nautique, la Pelle, le Cercle des nageurs, le tennis club William, le cercle des boulomanes Monte-Cristo, le cercle de l’Aviron de l’Estaque et on en oublie des tonnes… Pour certains, l’entrée est libre quand elle est impossible pour d’autres. Certains clubs enfin, permettent au quidam de venir seulement et seulement s’il est invité par un membre. Rien que de très normal dans tout ça. C’est même très plaisant de débarquer dans un groupe qui laisse échapper des regards en coin, certains craignant parfois pour leur tranquillité quand ce n’est pas une curiosité teintée d’empathie pour ces hôtes d’un jour. restaurant du TCM
Philippe et Franck animent le restaurant du TCM – le Tennis club de Marseille – avec une bonhomie qui transpire lors de la réservation. Pointe d’humour, sourire dans la voix, l’équipe a la pêche. A la mi-journée en semaine, aux membres du club, se mêlent beaucoup de cols blancs échappés des bureaux voisins et des riverains qui n’avaient pas envie de manger chez eux. Si la fréquentation est majoritairement masculine et déjeuner, elle est très équilibrée en soirées, lorsque le restaurant se transforme en pizzéria.
Vendredi, l’ardoise alignait des salades (melon-jambon, César), un tartare de daurade, un sole meunière (rare dans les restos) et les classiques burgers, pavé et côte de bœuf, et des tartares de daurade ou de bœuf. Rien de renversant mais les pauses déjeuners étant minutées, l’exercice contraint les cuisines à rester dans les sentiers balisés… Les supions frits persillade ont rempli le cahier des charges : croustillants, aillés et assaisonnés au cordeau. Une spécialité maison à en juger par le nombre de tables qui les commandent. L’andouillette 5A demandée très croustillante était accompagnée de frites maison, la salade en revanche ne servait à rien. Alors soit on la fait bonne soit on s’abstient.
Restaient les desserts, visiblement maison, pensés pour plaire à tous : pana cotta, yaourt maison, mousse au chocolat (en rupture de stock à 13h10, c’est bon signe). La tarte aux pommes était trop froide et un léger passage au four lui aurait redonné du coffre. En revanche, la mousse passion coulis mangue était dense, légère et bien acidulée. Tout ce qu’on aime.
Alors faut-il y aller ? Oui car l’adresse est amicale et rassurante. Oui car le personnel se démène pour servir vite et bien. Oui car tout est frais, sans grande surprise mais conforme aux attentes. Une visite le soir, en mode pizza, est aussi recommandée.
Restaurant du TCM, 10, bd de Tunis, Marseille 8e arr. Infos au 06 87 84 51 23. Formules déjeuner 16 et 19 €. Carte 30 €.
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