Clap de fin pour Saisons. Le restaurant de Julien Diaz et Guillaume Bonneaud, inauguré fin 2016, a été vendu. Le dernier dîner du binôme sera servi le 31 décembre 2024 et l’acte de vente sera définitivement signé le 15 janvier. « Nous avons vendu à Manon Dubois et Mathieu Bourdoiseau qui feront vivre le restaurant avec la même constance dans la qualité de travail que Julien et moi y avons mise », prévient Guillaume Bonneaud. Pour faciliter la transition, Diaz-Bonneaud ont promis d’organiser « une fête de passation » en janvier 2025 afin de remercier les clients qui leur ont été fidèles pendant 8 ans et présenter le couple de repreneurs. « Nous avons également proposé d’accompagner Manon et Mathieu pendant un mois pour mettre de l’huile dans les rouages et encourager le passage de relais », complète Guillaume Bonneaud.
Pour Mathieu Bourdoiseau, ce rachat résonne comme un retour car, bien qu’il ait déjà exercé à la Rochelle (Maison des Ambassadeurs, Arco), il connaît bien Marseille et la Provence pour avoir déjà travaillé chez Une Table, au Sud et aux Baux-de-Provence.
Saisons vendu, le restaurant changera de nom
Les fêtes de Noël auront l’étrange saveur de la nostalgie pour les deux fondateurs de Saisons, « ça fait 8 ans de travail, plein de supers souvenirs, on a passé ici de très bons moments. Une aventure d’achève, une autre débute, mais c’est excitant aussi d’avoir d’autres projets ». Aux premières heures de Saisons, Guillaume avait 37 ans, Julien 35. Leurs envies ont changé, leurs goûts ont évolué. « Dans l’idéal, nous souhaiterions travailler sur un format brasserie-bistrot , quelque chose de plus simple avec plus de couverts. Une adresse où le vin aurait toute sa place, rêve Guillaume Bonneaud à haute voix. On veut sortir du format gastronomique ambiant. Selon nous, la gastronomie se prête à tous les types de restaurations et nous, on veut quitter le monde des étoilés. Nous chercherons l’excellence dans un autre registre ».
Car ce n’est plus un secret : – Le modèle actuel véhiculé par certains guides gastronomiques n’est plus viable financièrement et seuls les grands groupes peuvent assumer les frais de fonctionnement qui s’imposent à eux », analyse le restaurateur marseillais. L’heure est à la réflexion et Guillaume assure que « la cuisine de Julien s’adaptera à un autre projet, car il sait valoriser la matière première ». Le duo va donc entamer sa quête pour un resto, un bistrot, un bar à vin, « ce serait l’idéal ». Reste à trouver le lieu idoine.
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