C’est en 1994 que Bernard Teillaud, promoteur immobilier grenoblois, acquiert le château Sainte-Roseline. On lui doit la transformation de l’abbaye en maison d’habitation sous la houlette de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, la plantation de 30 hectares pendant 10 ans et la rénovation des chais, hissant la propriété au rang des domaines de 110 hectares produisant 500 000 bouteilles par an. En 2007, Aurélie, fille de Bernard, prend le relais et poursuit le développement de ce cru classé de Provence. Assistée de l’oenologue Christophe Bernard, elle a inscrit la propriété dans une démarche de développement durable. Pour ceux qui l’ignorent, la forme de cette bouteille a été déposée il y a plus de 65 ans et appartient exclusivement au château Sainte-Roseline. Cette cuvée Lampe de Méduse est issue d’un assemblage de cépages autochtones, grenache (35%), mourvèdre (25 %), cinsault (10 %), tibouren (10 % ), syrah (8%), rolle et sémillon. Sa robe claire légèrement saumonée annonce un nez complexe et intense d’agrumes, de fruits rouges (fraise) et exotiques (mangue, papaye). En bouche, la fraîcheur des agrumes (pamplemousse) contrebalance le gras et la rondeur du vin. C’est le vin des tablées de copains se boira à 12°C sur une daurade grillée, des salades de tomates estivales, un taboulé, une volaille au barbecue et des pommes sous la cendre.
Lampe de Méduse, rosé 2016 ; 13,70 € la bouteille de 75 cl, chez les cavistes.
La cuvée de la Chapelle de Sainte-Roseline est produite en quantité très limitée ; elle est issue d’une sélection des meilleures parcelles de mouvèdre et syrah, entre les rangs desquels poussent les herbes folles, témoin d’un maintien d’une faune et d’une flore vivaces. Les ceps sont effeuillés de façon à éviter un surcroît d’ombre et garantir un ensoleillement maximal pour chaque grappe. Pour éviter tout risque d’oxydation, les baies sont vendangées de nuit, à la fraîche. La robe de ce vin millésime 2016 est limpide et brillante à l’instar de ce qui se fait dans l’écrasante majorité des côtes de Provence. Le nez, aromatique et complexe, laisse deviner des arômes de pamplemousse et de fruits exotiques. La bouche équilibrée oscille entre une belle acidité (garante de sa fraîcheur) et une évidente concentration assurant une belle longueur. On boira ce rosé à 12-14°C, surtout pas glacé, afin d’en préserver les arômes. Il fera bonne figure sur des rougets et poissons de roche, des viandes blanches comme du beau aux olives. Ce rosé a aussi du répondant sur les cuisines asiatiques (thaï mais pas trop épicée) et orientales (taboulé, fatouch, kebbés)…
Cuvée de la Chapelle de Sainte-Roseline, rosé 2016 ; 22,70 € la bouteille de 75 cl, chez les cavistes.