Philippe et Florent Colonna ont passé 4 jours les yeux rivés sur leurs applications météo. Le Savim, salon des vins et de la gastronomie, édition de printemps 2021, s’est déroulé pour la première fois de sa – longue- histoire en plein air. « Lundi matin, jour de Pentecôte et dernier jour du salon, il pleuvait des cordes à 7 heures du matin mais à 10 heures, la pluie a cessé, le ciel a commencé à se dégager en même temps que les clients arrivaient », raconte Philippe Colonna. Et c’est finalement sous un ciel clément que la journée et le salon se sont déroulés. « J’espère ne plus jamais revivre ça » soufflait Florent Colonna à la fermeture des portes du salon dont l’avant dernière édition datait de mars 2019. Certes, il y a eu un drive organisé au début décembre 2020, le seul du genre en France, mais l’ambiance n’y était pas.
Durant le confinement, beaucoup d’amateurs se sont laissé abuser par des offres de la GMS qui « vendaient » des appellations et non des domaines, ce qui a grugé beaucoup de clients. « Si vous voulez un fromage, allez chez un fromager, si vous voulez un vin allez chez un caviste !, s’énervent les organisateurs du Savim ulcérés par de telles pratiques fallacieuses. Les commerçants professionnels au contact du client ne peuvent pas se permettre de décevoir ».
Comme de coutume, ce dernier jour de salon a été celui des pros de la restauration (chefs, sommeliers) venus chercher quelques producteurs et fournisseurs. « Quatre professionnels sont venus exprès de Paris en TGV le matin, où il n’y a d’ailleurs plus aucun salon, pour faire le tour des stands, et sont repartis le soir même » confirme Philippe Colonna. Preuve que bien au-delà des frontières provençales, la réputation du salon de la gastronomie est désormais hexagonale.
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