Ils sont les tenants d’une gastronomie bonne, propre et juste. Ils portent au plus près de nous « le changement par le menu »… Eux, ce sont les membres du convivium Provence-Méditerranée du mouvement Slowfood fondé en Italie, par Carlo Petrini, en 1989… « L’association compte une soixantaine de membres, dont 50% sont à jour de leur cotisation » explique le président dudit convivium, Raoul Michel. Le convivium, terme slowfoodien pour parler d’antenne locale du mouvement, couvre les départements des Bouches-du-Rhône et du Var « mais nous sommes souvent appelés à jeter un oeil sur les départements des Alpes de Haute-Provence et du Vaucluse », poursuit Raoul Michel, ancien professeur de mathématiques désormais à la retraite.
La France tellement en retard…
Slowfood est composé de volontaires, animés par leur seul enthousiasme à défaut de moyens ; ils se sont tournés récemment vers le fonds Epicurien afin de financer le livre de Mayalen Zubillaga dédié à la brousse du Rove. Si le mouvement est très connu en Italie, les 40 conviviums de France commencent à peine à sortir de l’anonymat 32 ans après la naissance du mouvement. Une douleur pour le fondateur, Carlo Petrini (photo) qui adore la France et a voulu que, symboliquement, le premier manifeste de Slowfood fût signé à Paris, « capitale mondiale de la gastronomie », selon lui. Du 20 au 24 septembre prochain, les membres du convivium Provence-Méditerranée participeront au salon Terra Madre de Turin : « Pour la première fois, des sentinelles du goût et des produits référencés Arche du goût de France seront représentés. Nous irons y faire découvrir le petit épeautre et la brousse du Rove » annonce Raoul Michel.
En janvier prochain, débutera MPG2019, l’année Marseille-Provence capitale de la gastronomie 2019. Une année événement pour la promotion et la mise en exergue de notre patrimoine alimentaire, cette année-là, Slowfood aura un message à faire passer ; saurons-nous l’entendre ?
Pour rejoindre le convivium Slowfood Provence-Méditerranée : page Facebook, @slowfood.provence et le site du convivium local.
De la brousse du Rove aux câpres : les sentinelles
« La brousse du Rove est un exemple parfait du produit sentinelle. Au départ, il y avait une spécialité patrimoniale mise à mal par des pratiques malveillantes, rappelle Raoul Michel. Les producteurs se sont fédérés et le produit a été classé sentinelle du goût. Cette mise en exergue a facilité la reconnaissance de leur travail auprès des institutions qui ont passé la brousse du Rove en AOC ». Inviter les producteurs et éleveurs à parler d’une même voix et à faire front commun en oubliant leurs éventuelles petites dissensions… c’est déjà un défi. Autre produit qui suscite en ce moment tout l’intérêt de Slowfood Provence-Méditerranée : les câpres. « La production était très importante en Provence et reposait sur les femmes seules. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la culture des câpriers a périclité et deux familles seulement à Auriol et Cuges-les-Pins tentent d’en maintenir l’existence »… Typiquement, un produit qui pourrait devenir sentinelle.
Bonsoir comment faire partie de votre convivium Provence Méditerranée.
Je ne suis pas un professionnel de la gastronomie mais seulement un amateur éclairé de la bonne cuisine principalement méditerranéenne.
Dans l’attente de vous lire.
Bien cordialement