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Le sobrelier Benoît d’Onofrio et le chef Johann Barichasse pour dîner en toute sobriété

Sobrelier de métier, Benoît d'Onofrio (à g.) travaillera avec Johann Barichasse (à d.)
Sobrelier de métier, Benoît d’Onofrio (à g.) travaillera avec Johann Barichasse (à d.)

Les 13 et 14 janvier prochain, deux dîners seront servis chez Eugénie Flippo à la cave du 197 boulevard de la Libération. Deux repas en mode confidentiel, de 14 convives à chaque fois, et « tout en sobriété »  annonce la maîtresse des lieux. D’un côté, le chef Johann Barichasse, pépite importée à Marseille, l’été dernier, aux Grandes Tables de la Criée, et, de l’autre, Benoît d’Onofrio, sobrelier invité pour l’occasion, à imaginer les accords boissons-mets. Un sobrelier ? « C’est comme un sommelier mais Benoît travaille les boissons non alcoolisées, précise Eugénie Flippo. Ce repas tout en sobriété a pour vocation de prouver qu’un repas sans alcool ça ne veut pas dire chiant ».
Et la sommelière de métier de s’agacer : – Beaucoup de gens pensent qu’une soirée c’est du vin, donc de l’alcool. Et s’il n’y a pas d’alcool, tout de suite on vous imagine malade. Notre société a du mal à concevoir une soirée sympa, créative et innovante sans alcool ». Pour le menu concocté par Johann Barichasse, d’Onofrio proposera des créations uniques et exclusives, en accord avec le menu imaginé par le chef. Le paradoxe d’un sommelier qui propose des repas sans alcool« C’est pour ça que ce nouveau mot de sobrelier est né ».

« On a le droit de ne pas picoler et lâchez-nous la grappe ! On peut boire du vin aujourd’hui et pas demain »

Eugénie Flippo

« La première fois que j’ai rencontré Benoît, il a proposé des boissons en accord avec les plats de notre repas et on était tous sous le charme. C’est intéressant de proposer des vins, des alcools et des sans-alcool au cours d’un même repas, argumente Eugénie Flippo. C’est une manière de faire qui ouvre l’esprit car jusqu’ici, dans mon parcours de restauratrice, je n’avais jamais vraiment réfléchi au sans alcool ».

Sobrelier, un métier d’avenir ?

La tendance sobrelière fait également le distingo entre les boissons industrielles désalcoolisées, les faux-gins ou les faux mojito et les vraies créations artisanales : – Boire un verre de rosé désalcoolisé, ça ne rime à rien et je préfère boire du vrai rosé. Idem des sans-alcools industriels ». Un concept qui vire à la tendance avec son cortège de snobismes et de tarifs dingues : – Je suis bien consciente de cette nouvelle mode, c’est déjà cher et c’est ça qui m’inquiète, dit Eugénie Flippo. Un produit, bien fait, artisanal, sans trop de sucre, bon, sain et pas cher, ça va être compliqué si on veut contenir les prix pour démocratiser la démarche », reconnaît Eugénie Flippo.
Si beaucoup de restaurants proposaient, ici et là, des boissons sans alcools, des infusions, décoctions et autres mélanges, cela se faisait sans grand bruit et semblait accepté par le microcosme. Preuve que le sans alcool est possible sans être montré du doigt ni caricaturé. « On assiste peut-être à la naissance d’un nouveau métier car on peut imaginer à l’avenir, des cartes de boissons sans alcool qui changeraient au même rythme que la carte ». L’avenir nous le dira.

Les 13 et 14 janvier 2024, les Trois Coups, 197, bd de la Libération, Marseille 4e arr. ; infos au 09 88 40 34 18. Tarif 70 € par personne.

Photos M6 et le G.P.

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