Les travaux de l’immeuble Tati angle rue de Rome-cours Saint-Louis, touchent à leur fin. A la fin du mois d’août, le restaurant et souk de Nour d’Egypte se déploiera sur quelque 1 000 mètres carrés, un monument dédié à l’art de vivre dans les pays du Levant, un souk, un grand marché, un concept-store… Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le projet que portent, depuis un an et demi, Agnès et Tamer Shabana. Le rez-de-chaussée de 380 m2 plongera les visiteurs dans un souk renouant avec l’ambiance des rues du Caire. Des charrettes multicolores proposeront de la street food à emporter. Un bar-salon de thé-pâtisserie sera décoré dans la tradition égyptienne avec des chaises en bois de camphrier et des tables tripode, aux plateaux en cuivre martelé, décors de paon, papyrus et pyramides. Des coins librairie, massage et une foultitude de produits orientaux, compléteront l’offre.
Un pôle attractif pour le quartier
« En Orient, les populations raffolent du clinquant et veulent « du neuf », avance Agnès. Nous, nous avons pris le parti d’une décoration plus traditionnelle tout en évitant l’écueil folklorique ». Au premier étage, une vaste salle de restaurant a été aménagée avec des cuisines apparentes et une centaine de places assises. Des concerts, expositions et autres événements s’y dérouleront mais « tout peut bouger, rien ne sera figé et tout pourra se dérouler partout » prévient Tamer Shabana. Une « bonne vingtaine » de personnes feront vivre cette adresse au son des répertoires de Fairouz, Oum Kalthoum et de la jeune scène artistique contemporaine.
Rien ne semble arrêter le couple Shabana qui dirige la Cantine Nour d’Egypte et le Balady, deux remarquables tables dans le périmètre du boulevard Longchamp. Sur la Canebière, le duo a installé une enseigne O’P’tit Nour d’Egypte avec toujours une cuisine de tradition, rigoureuse, conforme à ce qu’on pourrait manger à des milliers de kilomètres du Vieux-Port. « Nous pensons que le quartier évolue d’une belle façon, analyse Agnès, et pour le moment, nous échappons à la gentrification. Nous souhaitons conserver l’état d’esprit de nos autres établissements, être accessibles à tout le monde et ouvrir la porte à qui veut nous découvrir ». Tout en entretenant l’espoir d’être un pôle d’attraction supplémentaire pour le quartier, le couple se félicite de l’accueil que leur ont réservé les commerçants de la rue de Rome et des rues adjacentes : – Nous nous sommes tous rencontrés et il règne une belle solidarité, une bonne ambiance d’autant que nous ne concurrençons personne, nous avons tous des activités complémentaires » assure Tamer l’égyptien, natif du petit village de Meet Yazed dans la région de Tanta.
Au premier étage, un piano trône au milieu de la salle. Il a été offert aux Shabana par un couple d’amis qui sont repartis vivre sur la côte Atlantique : – Ils nous l’ont laissé en pensant qu’il continuerait à vivre ici, sourit Agnès. Il symbolise bien cet endroit, une bulle dans cette ville qui va de plus en plus vite, un lieu pour se poser et souffler, pour être ici et ailleurs à la fois ». Ouverture prévue à la fin du mois d’août.
Le souk de Nour d’Egypte, 2, rue de Rome, Marseille 1er. Ouverture fin août 2020.
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