Le château Henri Bonnaud est né du rêve de Stéphane Spitzglous de faire son propre vin, de convertir en bio les terres léguées par son aïeul (depuis 2010) et de hisser haut les valeurs apprises de ce même grand-père. Stéphane revendique son parcours autodidacte et la mise en conformité de son travail, excluant tout intrant chimique, avec ses convictions. Lorsqu’arrive juillet, les vendanges en vert permettent d’éclaircir les ceps, afin de limiter les rendements, favoriser les concentrations, faciliter la ventilation et l’ensoleillement.
La propriété couvre 14 hectares en AOC Palette (soit 33% de cette micro-appellation) ; elle est aussi composée de parcelles classées en Côtes de Provence Sainte-Victoire, Côtes de Provence et IGP Méditerranée, représentant environ 10 hectares, ces dernières permettant de produire des vins plaisirs et gourmands. Joliment baptisé « Terre promise », le rosé 2018 est aussi un modèle d’équilibre dans son assemblage très classique (et à parts égales) de syrah et grenache. Ce vin à la robe rose assumée (merci la syrah) présente un premier nez subtil de poivre et d’épices (la syrah encore) qui laisse ensuite place aux arômes de pêche de vigne. L’attaque est vive, précise et tout en fraîcheur pour aiguiser les appétits à l’apéritif. La bouche s’avère ample et très élégante faisant de ce vin rosé un vin de table, celui qu’on réserve aux amis venant déguster quelque rouget de Méditerranée cuisiné à la tomate et à l’origan, des spécialités provençales légumières comme une ratatouille accompagnée de côtelettes d’agneau à la braise et au thym-romarin. Ce rosé IGP 2018 s’accordera d’une nage de fraises à la verveine et laissera un impérissable souvenir grâce à sa longueur en bouche très délicate. Il est des vins qui honorent la mémoire, celle d’Henri qui doit être bien fier.
Terre promise, rosé IGP 2018, château Henri Bonnaud ; 9,20-10 € environ les 75 cl. 585, chemin de la Poudrière, 13100 Le Tholonet ; infos au 04 42 66 86 28.
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