Marseille

L’Epuisette tire le rideau.– Le site web du restaurant, photo noir et blanc sur fond noir à l’appui, annonce que le restaurant a servi ses derniers clients le 28 décembre 2024. « AMP Métropole nous contraint de fermer définitivement L’Épuisette le 31 décembre 2024. Nous avons tout mis en œuvre pour préserver la pérennité de notre établissement, à ce jour sans succès. Nous regrettons sincèrement de devoir annuler les réservations du 29 au 31 décembre 2024, bien conscients du désagrément que cette décision cause à notre fidèle clientèle. Avec l’ensemble de mes équipes très affectées par cette épreuve, nous vous remercions pour votre confiance et votre compréhension » peut-on lire. Le message est signé  non pas du propriétaire mais de son chef salarié, Guillaume Sourrieu. Les guerres de communiqués, de la part de la famille Bonnet d’un côté, titulaire de la concession du site depuis 1976, et du Social club, groupe d’hôtels et restaurants nîmois, de l’autre, n’ont servi à rien, si ce n’est à jeter de l’huile sur le brasier d’une affaire qui aura passionné les 9 812 Marseillais qui ont signé la pétition pour que l’Epuisette reste dans le giron Bonnet (chiffre capté le 29 décembre 2024 à 14h37). Régulièrement les médias étaient « convoqués » pour écouter les arguments des uns et des autres afin de faire pencher la balance de l’opinion. « Injustice » disent les uns, « force est restée à la loi », répondent les autres. En démocratie, ce sont la loi et le respect des règles qui s’imposent, pas ceux qui crient le plus fort. Quelle tournure prendront ces événements ? Rendez-vous en 2025.

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Art de vivre

Navettes de la Chandeleur : de Vénus à la petite barque

Si les Bretons ont les crêpes, les Marseillais, eux, arborent fièrement leurs navettes pour les fêtes de la Chandeleur. Tous les ans, le 2 février, Marseille célèbre non sans fierté la fêtes des « chandelles » (candela en latin), moment où le religieux flirte avec le païen. Alors pour tout savoir sur les navettes, suivez le guide !

navettes en imagesLa Chandeleur c’est quoi ?
C’est la fête catholique de la bénédiction des cierges verts symbolisant la lumière du Christ sur le monde, et la couleur confirme le miracle accordé à Marie d’enfanter sans perdre sa virginité. Chez nous, cette fête lie intimement le Vieux-Port et  l’abbaye de Saint-Victor, consacrée à Marie depuis le VIIe siècle. Des écrits attestent que cette fête aurait été instituée en l’an Mil alors que l’abbé bénédictin Isarn conduisait l’abbaye. Tous les ans, une procession part du Vieux-Port (aux alentours des 3 heures du matin), remonte la rue Sainte et une messe est dite à Saint-Victor. Ensuite, vers 6 heures, l’archevêque de Marseille se rend au Four des Navettes, où, depuis 1781, on fabrique ce biscuit, et bénit une fournée.
136, rue Sainte, Marseille 7e arr.

D’où viennent les navettes ?
Ces petits biscuits en forme de barque (navis, navire, nauta, marin, nautique) sont typiques du pourtour du bassin méditerranéen et leur origine remonte à l’Antiquité. Au Moyen-Age, l’église catholique s’est emparée de ce biscuit et a raconté que ces navettes symbolisent la barque par laquelle Marie-Salomé, Marie Magdeleine et la vierge Marie auraient débarqué sur les rives de Camargue. La réalité est moins vertueuse : ces navettes symbolisent en fait le sexe de Vénus et elles étaient mangées, lors des fêtes du solstice d’hiver, pour favoriser le retour de la fécondité humaine et la fertilité des champs.

Où acheter ses navettes ?
Chacun revendique fabriquer les meilleures, personnellement, je recommande celles de la biscuiterie des Navettes des Accoules. Délicatement aromatisées à la fleur d’oranger, elles sont cassantes mais jamais dures, joliment dorées à cause de la présence d’oeuf dans la recette. José Orsoni tient leur recette de sa grand-mère corse qui les cuisinait pour la chandeleur. Elles se conservent sans problème plusieurs mois.
Les navettes des Accoules, 68, rue Caisserie, Marseille 2e arr. ; 04 91 90 99 42 (le site c’est ici).

Il paraît que les Parisiens aussi font des navettes ?
Eh bien oui ! A la demande d’Olivier Baussan (l’Occitane, boutiques Première Pression Provence), le pâtissier Pierre Hermé a imaginé une recette revisitée où le beurre est très présent. Les navettes made in Pierre Hermé

Et moi, je peux faire des navettes ?
Rien de plus simple : il vous suffit de lire cette recette

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